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19 octobre 2010 2 19 /10 /octobre /2010 17:27

http://www.glamiz.com/images/articles/603-0.jpgLe prince saoudien accusé du meurtre de son domestique dans une chambre d'hôtel à Londres pourrait être condamné à la peine de mort dans son pays du fait de son homosexualité. Un élément qui pèse sur le cours de son procès à Londres.
Saud Abdulaziz bin Nasser al-Saoud, 34 ans, est accusé du meurtre de Bandar Abdulaziz, son domestique de 32 ans, en février dernier, sur fond de "motivation sexuelle", selon la justice britannique.

Le tribunal a estimé la semaine dernière qu'il y avait "une preuve concluante" selon laquelle il est gay après le témoignage de deux escorts ayant eu des relations sexuelles avec lui.

L'intéressé lui-même nie être homosexuel et son avocat conteste la crédibilité du témoignage des escorts.

L'attention du tribunal britannique qui le juge a été attirée par sa défense sur le fait que l'Arabie saoudite pénalise lourdement l'homosexualité et que l'accusé, dont la mère est l'une des filles du roi Abdullah, pourrait être exécuté si son homosexualité est alléguée.

Cet élément constitue un argument bien réel, mais qui pourrait peser sur le cours du procès et même en fausser le résultat si les juges cherchent à éviter le risque de peine de mort à l'accusé en cas de retour dans son pays.

L'homosexualité est illégale en Arabie saoudite et passible de la peine de mort dans certains cas. src e-llico

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18 octobre 2010 1 18 /10 /octobre /2010 17:07

Par Alexis Buisson


Alexander Nicholson est membre des Log Cabin Republicans, le groupe de républicains gays qui a obtenu de la justice l'interdiction de la loi «Don't ask, don't tell»... avant que l'administration Obama ne fasse appel. Il confie sa déception à TÊTU.
http://www.tetu.com/files/inline_images/alex-nicholson.jpg
La joie n'aura été que de courte durée pour les partisans de l'abrogation de «Don't Ask Don't Tell». Le Département de la Justice américain a officiellement fait appel, jeudi, de la décision d'un juge fédéral exigeant du gouvernement l'annulation de la loi de 1993 qui interdit aux homosexuels de servir ouvertement sans l'armée. Alexander Nicholson, membre des Log Cabin Republicans, le groupe de républicains gays à l'origine de la procédure, livre ses impressions.

TÊTU: L'administration Obama vient de faire appel de la décision du juge. Quel est votre état d'esprit?
Alexander Nicholson: C'est décevant. Nous savions que toutes les tentatives pour abroger «Don't Ask Don't Tell» par le biais des tribunaux avaient échoué et nous savions que l'administration allait faire appel. Mais lorsque nous avons entamé la procédure en 2004, nous ne pensions pas aller aussi loin. Nous avons très vite vu des signes encourageants de la part de la juge Virginia Phillips. Nous avions l'impression de remporter le loto à chaque franchissement d'obstacle. Aujourd'hui, le gouvernement fait appel de la décision du juge en demandant un gel immédiat de l'injonction. Cette demande de gel sera sans doute refusée mais il se peut que nous perdions en cour d'appel (ndlr, l'injonction du juge rend de facto la loi caduque. Depuis le 12 octobre, date de la décision du juge, DADT n'est donc plus appliquée. Par conséquent, le Département de la Justice a, dans son appel, demandé au juge de suspendre ce moratoire de facto en attendant la décision finale de la cour d'appel).

L'administration Obama justifie sa position par les dangers d'un changement trop brutal de législation sur la cohésion des troupes. Qu'en pensez-vous?
Je dirais simplement qu'il y a déjà des hommes et des femmes dans l'armée qui défient «Don't Ask Don't Tell» et cela ne pose aucun problème. Par ailleurs, la Grande-Bretagne, l'Australie et Israël autorisent les homosexuels à servir ouvertement dans l'armée et cela n'aboutit pas à la démobilisation des troupes. On a l'impression que l'administration Obama n'a plus d'arguments. C'est purement politique à ce stade-là.

Obama n'est pas sincère quand il répète qu'il veut abroger cette loi «discriminatoire»?
Obama est sincère dans les mots mais les faits ne collent pas à ses paroles. Il voudrait que le Congres essuie les conséquences politiques d'une éventuelle abrogation de la loi, pas lui.

Que dites-vous aux militaires homosexuels qui continuent à cacher leur orientation sexuelle?
Nous leur conseillons de rester cachés. Il est inutile de mettre leur carrière en danger. C'est difficile car ils ont attendu tellement longtemps, mais aujourd'hui, il est difficile de dire ce qu'il va se passer par la suite. Il se peut que les soldats qui ont fait leur coming out depuis que la loi n'est plus en vigueur soient exclus.
Les soldats sur le terrain ne comprennent pas ce qu'il se passe. Ils lisent un ou deux articles pour s'informer, mais il est difficile pour eux de saisir la situation. Beaucoup d'entre eux sont frustrés par la confusion qui règne autour de la loi. Ils dirigent cette frustration contre le Président : s'il y a quelqu'un qui pourrait débloquer la situation, de mettre un terme à tout ça, c'est lui. Or, il ne le fait pas. Mais nous restons optimistes. Comme je l'ai dit, nous avons déjà gagné au loto plusieurs fois.

 

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18 octobre 2010 1 18 /10 /octobre /2010 17:03


Par Cédric Douzant

Le Marais perd un de ses symboles: après trente ans d'existence, le Central, le plus ancien bar gay du quartier, a fermé la semaine dernière. Il devrait laisser place à une bijouterie.
http://www.tetu.com/files/inline_images/central-marais.jpg
Le Central aujourd'hui. En médaillon, les rainbow flags qui l'ornaient lorsqu'il était ouvert.

La rumeur courait depuis des semaines et c’est maintenant officiel: le bar-hôtel le Central, le plus ancien établissement gay du Marais, a fermé la semaine dernière. Son propriétaire, Maurice McGarth, a jeté l’éponge «pour raisons de santé».

C’est en 1980 que cet anglais a racheté ce bar-hôtel alors «désuet». «A l’époque, le Marais était populaire et ouvrier, se souvient-il. Jusqu’en 1983, nous avons été le seul bar gay du quartier. Mais la meilleure solution pour faire marcher un commerce est d’avoir de la concurrence, donc j’ai lancé d’autres établissements et petit à petit, de nombreux bars et restos gays nous ont rejoints.»

Ne pas se cacher
Précurseur, il a aussi tenu à ce que son bar soit ouvert, avec de grandes baies vitrées. Une révolution pour l’époque. «J’étais scandalisé par la situation des homos en France, qui se cachaient beaucoup, explique Maurice McGarth. J’ai toujours voulu un établissement convivial, ouvert, où les gens se sentent bien.» Dès la soirée d’ouverture, en juillet 1980, le Central a fait salle comble et attiré des dizaines d’homos dans la rue Vieille-du-Temple. Ce succès ne s’est jamais démenti jusque samedi dernier, ultime soirée du Central.

Reste à savoir si, après la fermeture de l’Amnésia, le Marais se remettra de la perte d’un de ses symboles et conserve un avenir comme quartier gay. «Tout est question de transmission et de maintien de l’activité, explique Rémi Calmon, directeur exécutif du Sneg. Mais nous ne pouvons jamais être sûr qu’un repreneur propose une activité destinée aux gays.»

Confiance
Dans les mois qui viennent, le Central devrait devenir une bijouterie. Mais Maurice McGarth, qui a participé à la naissance du Marais gay, est confiant en l’avenir du quartier: «Il est passé d’un quartier gay à un quartier mixte, archi-tolérant, qui accueille de plus en plus de familles. Il est difficile de trouver des repreneurs pour un bar mais tous les commerces qui les remplacent sont largement intéressants pour les gays.»

Photos: Fabien Wiktor/TÊTU, DR.

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15 octobre 2010 5 15 /10 /octobre /2010 23:26

Par Luc Biecq

La petite bouteille qui dilate n'est décidément pas en odeur de sainteté auprès de la communauté scientifique. Selon une étude publiée aujourd'hui, les vapeurs de poppers pourraient provoquer des pertes visuelles...
http://www.tetu.com/files/inline_images/blogs/popper-oeil.jpg
C'est un accessoire presque commun, une petite bouteille très utilisée par les gays comme stimulant sexuel. On savait déjà qu'associé à des médicaments qui consolident l'érection, comme le Viagra, le poppers pouvait provoquer un arrêt cardiaque. Il avait aussi été interdit par un décret du Conseil d'état du 22 novembre 2007. Puis ce vasodilatateur contenant des nitrites d'alkyle avait fait un retour discret le 15 mai 2009, pour le plus grand plaisir des amateurs et… des commerçants. Mais aujourd'hui, nouveaux déboires: selon The New England Journal of Medicine: le poppers pourrait provoquer des pertes visuelles prolongées, d'une durée de plusieurs mois, chez les consommateurs.

Un phénomène réversible
L’équipe de Michel Paques du Centre d’Investigation clinique Inserm de l'hôpital des Quinze-Vingts (Paris), dirigée par José-Alain Sahel, a décrit ces symptômes chez quatre patients. Que s'est-il passé? Peu de temps après l’inhalation des poppers, ces patients ont ressenti une baisse de leur vision accompagnée d’éblouissements. En utilisant une technique d’imagerie rétinienne à haute résolution, les médecins ont détecté chez eux une dégradation des cellules photoréceptrices de la rétine, au centre de la macula. Heureusement, l’observation, actuellement en cours, de nouveaux cas, semble montrer que le phénomène est réversible.

Plusieurs autres cas ont été identifiés: «Notre expérience cumulée porte maintenant sur quatorze patients, dont certains en prennent régulièrement depuis plusieurs années, explique le Pr Michel Paques. Le phénomène serait réversible car même après plusieurs années d'intoxication, des améliorations ont été observées après l’interruption de la prise.» «Cela peut cependant prendre plusieurs mois» ajoute-t-il. Loin d'appeler à une interdiction, les auteurs disent vouloir mieux comprendre le rôle des vapeurs d’oxyde nitrique, produites par les nitrites d’alkyle. Il reste à espérer que les autorités publiques attendront elles aussi d'en savoir plus avant de tirer des conclusions.

Illustration: Fotolia/TÊTU

 

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15 octobre 2010 5 15 /10 /octobre /2010 23:23

Par Rédaction

L'archevêque de Bruxelles, qui assimile dans un livre le sida à une «justice immanente» et à une vengeance «de l'amour humain», a tenu en urgence une conférence de presse pour déminer ses propos. Pas sûr que cela fonctionne.
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L'archevêque de Bruxelles, André-Joseph Léonard, s'est défendu aujourd'hui d'avoir stigmatisé les séropositifs au cours d'une conférence de presse convoquée en urgence. Le chef de l'Eglise catholique belge a reconnu que certains passages de son livre d'entretiens, publiés jeudi en néerlandais, avaient causé une «commotion» dans et hors de l'Eglise. Dans cet ouvrage, il assimilait le sida à une «sorte de justice immanente», ce qui a provoqué un tollé dans toute la Belgique (lire notre article).

L'homosexualité visée
Pour se défendre, André-Joseph Léonard a souligné que ses déclarations sur le sida avaient été faites en réponse à une question portant sur la libération sexuelle et qu'elles ne concernaient absolument pas les personnes contaminées lors d'une transfusion sanguine ou les enfants nés de mère séropositives.

En revanche, l'homme d'Eglise en a remis une couche sur l'homosexualité dans des allusions à peine voilées. «D'après ce que j'ai lu dans de nombreux articles scientifiques, le sida s'est au début surtout multiplié à l'occasion de comportements sexuels avec toutes sortes de partenaires ou bien à la faveur de rapports sexuels anaux plutôt que vaginaux. Je dis simplement: il y a parfois des conséquences qui sont liées aux actes que nous posons», a-t-il tenté d'expliquer. «Je pense que c'est un propos tout à fait décent, honorable et respectable», a-t-il ajouté.

«C'est comme boire une bouteille de whisky par jour»
Et rien n'ébranle André-Joseph Léonard dans ses convictions et ses rapprochements insolites. «Si on fume de manière démesurée, on s'attend à avoir peut-être un cancer du poumon. Si vous buvez une bouteille de whisky entière tous les jours - je ne dis pas que c'est une faute-, mais il faut savoir que l'on s'expose à certaines conséquences, peut-être à une cirrhose du foie», a-t-il dit pour expliquer ce qu'il entendait pas «justice immanente», sans expliquer toutefois comment le concept de justice peut s'entendre indépendamment de celui de faute ou de récompense.

Décidément, les gays sont globalement rangés sous la catégorie des détraqués pour André-Joseph Léonard. En janvier, il comparait par exemple l'homosexualité à l'anorexie. Et la dernière sortie de l'archevêque a provoqué une nouvelle vague de protestations. Des phrases comme «Quand on malmène l'environnement, il finit par nous malmener à son tour. Et quand on malmène l'amour humain, peut-être finit-il par se venger» ou «malmener la nature profonde de l'amour humain finit toujours par engendrer des catastrophes à tous niveaux» ont fait bondir les associations LGBT, la classe politique et la presse belges.

«Incompréhensibles, offensantes et insupportables»
«Avec de telles déclaration, il diabolise l'ensemble des malades du sida», a réagi vendredi l'association de défense des homos Cavaria. «Dire que les séropositifs l'ont bien mérité est inadmissible. Que dirait-il d'un enfant séropositif qui vient de naître?», s'est pour sa part demandé le directeur de l'association Prévention sida, Thierry Martin.

Le parti libéral flamand Open VLD a qualifié ces déclarations «d'incompréhensibles, offensantes et insupportables» et réclamé une révision du financement de l'Eglise catholique belge, qui perçoit annuellement 85,9 millions d'euros d'argent public.

«Doctrine d'un autre temps»
Les écologistes flamands et francophones ont demandé à «tous les parlementaires de condamner les propos nauséabonds de l'archevêque», tandis que la parlementaire du parti centriste CDH, proche des milieux catholiques, Catherine Fonck, a dénoncé une «doctrine d'un autre temps». Même le président du parti chrétien-démocrate flamand CD&V, Wouter Beke, s'est dit «fâché» et a pris ses distances avec l'Eglise.

La presse belge n'était pas en reste. Le quotidien d'inspiration catholique La Libre Belgique juge les déclarations de Mgr Léonard «inadmissibles». Le journal flamand de gauche De Morgen les qualifiant quant à lui d'«homophobes».
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13 octobre 2010 3 13 /10 /octobre /2010 18:09

Par Habibou Bangré
ENQUÊTE. Dans ce pays du Maghreb, l'amour lesbien semble tellement inimaginable que celles qui s'y adonnent bénéficient d'une certaine tranquillité. Mais gare à celles qui prennent le risque de vivre leur homosexualité au grand jour...
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Riham, Amira et Jacky sont marocaines et lesbiennes, et cela peut leur coûter cher. Jusqu'à trois ans de prison, sans compter l'exclusion familiale et les attaques physiques et verbales. Comment vivre son amour dans un tel climat? Une seule option: la discrétion. «J'ai toujours senti que j'étais attirée par les filles, raconte Riham*, pétillante adolescente marocaine. A l'âge de 12 ans, j'ai rencontré une amie qui était lesbienne et qui est tombée amoureuse de moi. J'ai voulu essayer cette relation et je me suis aperçue que mes sentiments pour elle étaient réels… C'était ma première expérience.»

Une expérience illégale. Dans le Royaume chérifien, l'homosexualité est passible de trois ans de prison et la société perçoit d'un mauvais œil les relations gays et lesbiennes - les jugeant proscrites par l'islam, la religion d'Etat.

Difficile de se rencontrer
En conséquence, les femmes, comme les hommes, peinent à trouver une moitié. Et ce même si «dans cette société qui n'autorise pas le contact entre des personnes de genre différent, il est plus facile de trouver une intimité avec une personne de son sexe», relève Jacky*, l'une des administratrices du groupe lesbien Menna w Fena («De nous et en nous», en arabe).

Un paradoxe qui peut se révéler frustrant. Très frustrant. «Beaucoup de lesbiennes aiment aller au hammam juste pour voir des femmes nues. Personnellement, je n'aime pas faire ça et je ne pense pas que le hammam soit un lieu pour rencontrer ou connaître des lesbiennes», explique Amira*, 19 ans.

Lesbiennes invisibles
Où draguer? Faute de lieu dédié, on se rabat sur les cafés, les night clubs… bondés d'hétéros. Pas simple. Résultat, «la plupart des filles rencontrent leur copine sur Facebook ou sur d'autres sites. Il y a aussi le réseau, comme les amies qu'on a en commun», raconte Riham, qui entretient une relation longue-distance sur le Web avec une Egyptienne.

Quant à la sexualité, le Dr Mohamed Maidine, sexologue à Casablanca, estime que les mithliya («lesbiennes», en arabe) sont mieux loties que les gays. «Une fille peut se rendre chez une copine sans qu'il y ait de soupçon sur des relations sexuelles», résume-t-il. Peut-être parce que ces relations sont totalement occultées.

«L'imaginaire populaire au Maroc n'envisage pas que les femmes puissent avoir une sexualité en dehors de l'homme.»

Séquestrations ou mariages forcés
«Très souvent, quand on parle de l'homosexualité, on pense plus aux hommes qu'aux femmes, observe la sociologue Sanaa El Aji. Ces dernières étant considérées comme objet sexuel désiré, l'imaginaire populaire n'envisage pas qu'elles puissent avoir une sexualité en dehors de l'homme, qu'elles puissent avoir des envies et désirer elles aussi…»

Dans ce contexte de répression et d'invisibilité, certaines refoulent leur sexualité – avec à la clé de graves troubles psychiques. Riham et Amira, elles, ont choisi de concilier, tant bien que mal, leur religion et leur sexualité. Mais sans sortir du placard ou confirmer les doutes des leurs. Car, outre la prison et l'exclusion familiale, celles qui bravent l'ordre établi ou sont outées risquent la discrimination, les brimades, les attaques physiques ou verbales. Autre violence: «Les proches peuvent enfermer la fille à la maison ou considérer que sa sexualité est un péché et la pousser à se marier pour résoudre le problème», raconte Jacky, 23 ans.

Communauté en ligne
Une situation que la militante a peut-être frôlée. En couple depuis quatre ans, elle avait un jour confié la nature de son amour à un proche «parce qu'il n'était justement pas marocain, arabe ou musulman, mais européen». Erreur. Son confident s'est empressé d'avertir toute sa famille. Réactions: alors que sa grand-mère et ses tantes ont plaidé le droit à la vie privée, son oncle l'a vilipendée à coups de versets du Coran…

Menna w Fena, émanation du groupe LGBT Kifkif, s'est précisément formé pour faire comprendre que l'homosexualité «n'est pas une défaillance sexuelle des femmes». Son site propose diverses informations, un espace de discussion et une assistance téléphonique le mardi soir – injoignable chaque fois que TÊTUE a composé le numéro.

Partir ou lutter
A terme, Menna w Fena espère surtout obtenir des droits pour les mithliya. Pessimiste, Jacky pense que «cela prendra plusieurs décennies» avant qu'elles ne soient réellement prises en compte. Elle envisage donc de quitter son pays, fatiguée de composer avec sa famille et celle de sa partenaire, qui tentent de les séparer sans être explicitement au courant de leur relation.

Quant à Riham, elle se sent plus sereine. Il faut dire que son secret pèse bien moins lourd depuis que ses amis la soutiennent. «Au départ, ils essayaient de me dire que ce que je ressens n'est pas vrai, que ce n'est pas une bonne route, que c'est une crise d'adolescence. Aujourd'hui, ils acceptent ma sexualité et me demandent même comment ça se passe avec mes copines!»

*Le prénom a été changé.

 

 

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13 octobre 2010 3 13 /10 /octobre /2010 18:01

Par TÊTU

Avec Frédéric, Brahim est l'autre vainqueur ex aequo du concours Mister Gay Octobre. Deux gagnants assez atypiques: l'un est papa de jumeaux, et l'autre habite Casablanca, où l'homosexualité reste taboue. Brahim nous en dit plus sur sa vie de gay au Maroc.
http://www.tetu.com/files/inline_images/brahim-8.jpg
Ce mois-ci, Frédéric et Brahim sont les deux gagnants ex aequo au concours Mister Gay Octobre. Qu'à cela ne tienne, il y aura donc deux interviews de vainqueurs! Après Frédéric («Mes enfants sont fiers de leur papa!»), voici Brahim qui en dit un peu plus sur lui et sa vie au Maroc. Il nous offre en outre quelques nouvelles photos de lui, à découvrir en bas de page.

TÊTU: Brahim, peux-tu  te présenter en quelques mots?
J'ai 21 ans, je suis étudiant en coiffure et je prends des cours du soir de français à Casablanca, ma ville.

Tu nous as dit que ton copain était Français. Comment vous vous êtes rencontrés?
Mon ami vit ici au Maroc. Nous nous somme rencontrés sur un chat, la première fois. Je ne savais pas s'il cherchait juste un plan ou une vraie relation alors je l'ai laissé venir... et après plusieurs échanges de messages et de coups de téléphone, nous avons décidé de nous rencontrer. C'était un dimanche après-midi, il y a six mois, et depuis nous ne nous sommes plus quittés... dans tous les sens du terme car j'ai du coup emménagé chez lui !

Tu connais la France? Tu es déjà venu à Paris?
J'adore Paris à travers les films notamment, mais je n'ai pas encore eu la chance d'y aller. J'espère que cela va bientôt changer!

«Être sur le site de TÊTU peut représenter un risque, mais je l'assume.»

 

Quelle est la situation des gays au Maroc? Quelle a été ta propre expérience?
Il existe toujours un tabou très fort sur l'homosexualité au Maroc: peu de gays s'assument réellement même si l'homosexualité est très présente dans notre société. Beaucoup de garçons se définissant comme hétérosexuel peuvent avoir des relations avec d'autres garçons avant le mariage. Et puis un jour, la pression de la société et surtout de la famille les rattrapent, et alors ils se marient et ont des enfants. Pour beaucoup d'entre eux ici, l'homosexualité se définit plus par le comportement actif ou passif dans une relation sexuelle... Il existe aussi beaucoup de prostitution ou de relations entre garçons motivés par l'argent... Si vous venez au Maroc, méfiez-vous des garçons trop faciles qui sont souvent intéressés. Pour ma part, je m'assume en tant que gay avec mon ami et dans notre entourage amical proche, mais ma famille n'est pas au courant.

Mais est-ce que ce n'est pas risqué pour toi d'être affiché sur le site de TÊTU, en tant que Mister Gay?
Ça peut représenter un risque, mais je l'assume. Je ne revendique pas le fait d'être gay mais si cela peut contribuer à la visibilité gay au Maroc, tant mieux.

Pourquoi as-tu souhaité participer au concours?
C'est mon ami qui a eu l'idée: il me disait que je pouvais beaucoup plaire aux Français et il adore me prendre en photo. Visiblement il ne s'est pas trompé et j'ai été très heureux d'être sélectionné puis de gagner le concours!

Est-ce que tu t'attendais à remporter le titre?
Moi non, mais mon copain oui: il était sur que j'allais gagner dès qu'il a envoyé les photos!

Qu'est-ce qui a joué en ta faveur selon toi?
Je ne sais pas vraiment, peut être mes yeux... Mais je pense que les photos un peu sexy m'ont beaucoup aidé.

Tu as envie de faire passer un message à ceux qui ont voté pour toi?
Tout d'abord je tiens à les remercier: Français, Marocains ou autres, j'ai été très touché par vos votes et très heureux de remporter l'élection. Je voudrais montrer l'image d'un Maroc qui bouge où les mentalités évoluent, même s'il reste encore beaucoup de chemin à parcourir... Inch Allah comme on dit chez moi!


Brahim nous a envoyé d'autres photos de lui, à découvrir sur tetu.com en bas de page

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12 octobre 2010 2 12 /10 /octobre /2010 11:22

Par Rédaction

Les militants LGBT new-yorkais s'alarment. La terrible agression contre trois hommes par un gang anti-gay et une série d'autres attaques récentes illustrent une recrudescence des violences visant les homos dans la mégalopole.
http://www.tetu.com/files/inline_images/bronx-1210.jpg
Ces dernières semaines ont été très difficiles pour la communauté gay de New York, confrontée à une agression dans le Stonewall Inn, le bar de Manhattan où est né le mouvement de défense des droits homosexuels il y a 40 ans, ainsi qu'à plusieurs suicides de jeunes gays, dont celui d'un étudiant de l'Université Rutgers qui avait été filmé avec un autre homme (lire notre article). Mais la liste des violences ne s'arrête pas là. Le 3 octobre dernier, neuf jeunes d'un gang baptisé les «Latin King Goonies» ont séquestré et torturé trois garçons qu'ils soupçonnaient d'être gays. La police vient seulement de révéler les détails terrifiants de cette agression.

Huit suspects arrêtés
Réunie «en meute», selon les termes utilisés par la police de New York, la bande a obligé un premier jeune de 17 ans à descendre dans le sous-sol d'un appartement désaffecté du quartier du Bronx, l'a déshabillé, battu, puis sodomisé avec le manche d'une ventouse pour W.C. Les jeunes, âgés de 17 à 23 ans, ne se sont pas arrêtés là. Selon les forces de l'ordre, ils ont kidnappé un deuxième garçon de 17 ans, après avoir appris qu'il était gay auprès de la première victime.  Après l'avoir ligoté et battu, le gang a ensuite attiré un troisième homme de 30 ans, apparemment son amant.  Ce dernier a été déshabillé, sodomisé avec une batte de base-ball, obligé à boire de grandes quantités d'alcool et brûlé avec des cigarettes, a rapporté le commissaire de police Raymond Kelly. «C'était une réaction au fait que les victimes aient pris part à des activités homosexuelles», a confirmé M. Kelly.

Huit des neuf jeunes ont été arrêtés dimanche et le neuvième est toujours recherché. Pour les défenseurs des droits des homosexuels, ce type de violence n'est que la partie visible de l'iceberg. «Il y a tellement de crimes haineux qui ne sont pas signalés», a ainsi regretté Darlene Nipper, directrice adjointe de la National Gay and Lesbian Task Force, tout en notant qu'aujourd'hui, «ce type de problèmes reçoit beaucoup plus d'attention» qu'auparavant.

Agressions et suicides
Rien que la semaine dernière, deux hommes ont été inculpés après l'agression dans le célèbre bar de Stonewall, au coeur des premières manifestations pro-homosexuelles en 1969. C'est aussi la semaine dernière que deux étudiants ont été écroués et inculpés de «violation de la vie privée» après le suicide d'un de leurs camarades, Tyler Clementi, 18 ans, qui s'est jeté du haut d'un pont de New York après que ses ébats avec un autre garçon ont été filmés à son insu par une webcam et diffusés sur internet.

Si le maire de New York Michael Bloomberg s'est dit «dégoûté» par l'agression dans le Bronx, l'homosexualité reste un sujet de division au sein même de la classe politique. Le candidat républicain au poste de gouverneur de l'Etat de New York lors des élections de novembre, Carl Paladino, a fait campagne contre le mariage gay ce week-end et a notamment déclaré que «les jeunes enfants ne devraient pas être exposés à l'homosexualité, en particulier à la gay pride». «Je ne sais pas si vous y êtes déjà allés, mais ils portent ces petits slips et ils se pressent les uns contre les autres, c'est horrible», a-t-il déclaré sur la chaîne NBC...


Regardez ce reportage d'une chaîne de télévision (en anglais):


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11 octobre 2010 1 11 /10 /octobre /2010 20:54

Par Cédric Douzant

Samedi, des militants homos musulmans du monde entier se sont retrouvés à Paris. Les deux seuls imams ouvertement gays au monde étaient présents pour délivrer leur message: être homo et musulman est possible. D'autres militants maghrébins ont fait le récit de leur clandestinité.
http://www.tetu.com/files/inline_images/imams-grand.jpg
«Il est possible d'être un bon musulman tout en étant homosexuel». L'affirmation revient souvent dans les paroles de l'imam Moulana Muhsin Hendricks (ci-dessus, à gauche), le seul imam au monde avec Daayiee Abdullah (à droite) à assumer publiquement son homosexualité. Samedi, ils étaient tous les deux à Paris, sous haute protection policière, pour participer à la première conférence internationale des associations homos musulmanes, Calem. (Conférence des associations LGBT européennes et musulmanes)

«L'Islam est souvent mal perçu par les LGBT»
«Etre un bon musulman signifie être en paix dans son cœur et son âme, explique Dayiee Abdullah, imam à Washington. Il faut atteindre le point où deux pôles de sa vie, sa foi et sa sexualité, sont réconciliés. Et mon étude personnelle du Coran m'a montré que c'était possible.» Pour les deux religieux, rien dans le Coran ne condamne l'homosexualité et ceux qui le font en son nom se trompent d'interprétation. Pourtant, ils confient que «la communauté musulmane n'est pas forcément prête à accepter les différences» et qu'en retour, «l'Islam est souvent mal perçu par la communauté LGBT».

Pour «jeter des ponts entre les communautés» et donner «le droit d'être gay et musulman», l'imam Hendricks a créé il y a 13 ans The Inner Circle, la seule association d'envergure internationale d'homos musulmans. Sa mission: «lutter contre l'intériorisation de l'homophobie qui conduit au suicide certains musulmans homos et contre les mariages forcés et la pression sociale qui pousse des homos à mener une double vie.»

Peine de mort
Son action est ainsi devenue un modèle pour les autres associations d'homos musulmans. Samedi, elles étaient une dizaine à s'être retrouvées pour échanger leurs expériences. Parmi elles, plusieurs associations européennes dont HM2F, (Homos musulmans de France), organisatrice de la rencontre. «Etre homo et musulman est pour nous une réalité, mais beaucoup de questions se posent pour concilier au mieux notre sexualité et notre foi, explique l'association. C'est pour ça que nous avons besoin d'un espace de partage et d'accueil. Nous devons également être organisés pour faire valoir nos droits auprès des Etats et auprès de la communauté musulmane.»

Pour d'autres associations, faire valoir ses droits est une question de survie, militer pour la cause LGBT une action qui peut valoir la prison. Une dizaine de militants sont ainsi venus du Maghreb et du Moyen-Orient, conscients qu'être identifiés comme homos leur interdirait un retour dans leur pays. A tour de rôle, ils ont évoqué la clandestinité, les menaces de groupes extrémistes, les lois condamnant, parfois à la peine de mort, l'homosexualité. «Nous n'avons pas le droit de nous organiser en association, raconte un jeune militant algérien. La meilleure porte d'entrée pour militer est d'adhérer aux associations de lutte contre le VIH. Nous essayons également de créer un réseau sur Internet, l'espace le moins risqué pour les homos. En Algérie, l'homosexualité est un crime, toujours présentée comme un vice venant de l'étranger. Nous voulons revendiquer à la fois notre homosexualité et notre identité algérienne.»

«Un jour, les pays musulmans accepteront les homos»
Des associations LGBT ont récemment vu le jour dans la plupart des pays du Maghreb. Pour tenter d'assurer leur sécurité, elles ont crée un réseau informel d'entraide mais la peur de la répression hante tous les esprits. «Je pense que le gouvernement connaît notre existence, explique un militant marocain. Pour l'instant, les autorités ont gardé un silence total, c'est presque une réponse positive.»

La lutte dans ces pays représente le défi le plus important aux yeux de Moulana Muhsin Hendricks. Il est sûr «qu'un jour, tous les pays musulmans accepteront les homos», avant de freiner son optimisme: «mais ça prendra du temps, je ne sais pas si je serai encore en vie pour le voir.»

Photo: C.D./TÊTU

 

Sur le web

    * The Inner Circle
    * Homos musulmans de France


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11 octobre 2010 1 11 /10 /octobre /2010 20:46

Par Sylvain Zimmermann
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Le chanteur anglais a été libéré lundi matin après avoir purgé quatre des huit semaines de prison dont il avait écopé pour conduite sous l’influence de cannabis. Il se tourne désormais vers l’avenir et aurait même l’idée d’une nouvelle chanson!

Freedom! George Michael a été libéré ce lundi après avoir purgé quatre des huit semaines de prison dont il avait écopé pour conduite sous l’influence du cannabis. L’interprète de Careless Whisper a quitté la prison de Highpoint dans le comté de Suffolk ce matin, et a aussitôt rejoint son domicile londonien dans une Range Rover, cette fois conduite par un chauffeur, selon des photos publiées sur les sites de plusieurs tabloïds britanniques.

«C'est fantastique d'être libre», a déclaré la pop star anglaise aux journalistes massés devant sa maison (voir vidéo). «Je souhaite remercier tous ceux qui m'ont soutenu quand j'étais en prison». Et d'ajouter avant de rentré chez lui: «Sachez que j'ai une très bonne idée de chanson, et ça n'a rien avoir avec la prison».

A la moindre incartade, retour à Highpoint
George Michael est libre, mais il devra avoir un comportement exemplaire désormais. L’ex-membre de Wham! sera maintenu en liberté conditionnelle durant les quatre semaines à venir. La moindre incartade au cours de cette période lui vaudrait un retour express à la prison de Highpoint, d’autant que son arrestation pour conduite sous l’influence de drogue en juillet n’était pas une première.

Le chanteur a déjà été interpellé à plusieurs reprises ces dernières années pour conduite sous l'emprise de substances illicites ou de médicaments. En 2007, son permis de conduire avait été suspendu pendant deux ans après qu'il eut plaidé coupable de conduite sous l'influence de drogues. En septembre dernier, la justice anglaise lui a retiré son permis pour cinq ans.

Dimanche soir, lors de son concert privé à l’Alhambra, Robbie Williams est revenu avec humour sur la dernière arrestation de George Michael, dont il est fan, et qu'il a soutenu par le passé pour d'autres affaires. «Quelle idée a-t-il eu de prendre sa voiture après avoir pris de la drogue? Moi, je n’ai jamais fait ça! Bon, maintenant, qu’il revienne avec de bonnes chansons!»

Regardez la première réaction de George Michael face aux journalistes ce lundi:



src tetu.com

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