23 novembre 2008
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18:40
USA : 104 amiraux et généraux demandent à Obama d'abolir le Don’t Ask, Don’t Tell
Plus de 100 généraux et amiraux à la retraite ont appelé à la suppression de la politique dite "Don’t ask, don’t tell" qui stipule que les homosexuels ne peuvent ouvertement servir dans les rangs de l'armée américaine. Une façon de se rappeler au bon souvenir du président Obama et à son équipe de transition.
Cet appel émanant d'ex-militaires de haut rang intervient alors que la nouvelle administration du président élu Barack Obama est en train d'être mise en place et que ce dernier a fait savoir que la réforme de la politique d'intégration des homosexuels dans l'armée ne faisait pas partie des "priorités" de son gouvernement qui entrera en fonction fin janvier.
L'annulation de la doctrine "Don’t ask, don’t tell" reste pour autant une des promesses de campagne d'Obama et elle figure en bonne place dans la liste des projets affichés du nouveau président comme on peut le voir sur le site Internet mis en place après l'élection.
Toutefois, Barack Obama a toujours pris soin de préciser que cette réforme prendrait du temps et nécessiterait une concertation avec la hiérarchie des forces armées américaines avec laquelle la nouvelle administration voudrait arriver à un "consensus".
Pour Obama, les seules valeurs à prendre en compte pour être soldat doivent être "le patriotisme, le sens du devoir et la volonté de servir son pays".
C'est ni plus ni moins ce que revendiquent les militaires à l'origine de l'appel de ce début de semaine.
“Comme c'est le cas en Grande-Bretagne, en Israël et dans d'autres nations qui autorisent les gays et le lesbiennes à servir ouvertement, nos membres sont des professionels capables de travailler en commun en dépit de leurs différences de race, de genre, de religion et de sexualité”, écrivent les officiers.
Pour l'heure, Tommy Vietor, le porte-parole de l'équipe de transition de Barack Obama, s'est refusé à commenter cet appel.
L'amiral quatre étoiles en retraite Charles Larson, père d'une fille lesbienne et signataire de l'appel, a indiqué dans une interview qu'il estimait que l'échec de Clinton avec la politique "Don’t ask, don’t tell" avait été d'imposer cette doctrine - qui se voulait un progrès - sans se soucier de changer la "culture" militaire. L'amiral conseille à Obama de prendre le temps de travailler avec le Pentagone, mais souhaite que ce chantier soit ouvert rapidement.
"Il y a quantité de questions prioritaires, notamment économiques, admet-il, mais j'espère que ce thème fera partie des priorités dans le domaine des questions liées aux personnes".
L'appel des 104 officiers vient s'ajouter à celui de 28 autres qui avaient fait la même démarche l'an passé.
Ses signataires estiment à près d'un million le nombre de vétérans gays et lesbiennes et à 65.000 ceux servant actuellement dans l'armée américaine.
12.340 personnes auraient été renvoyées de l'armée entre 1994 and 2007 pour avoir violé la règle du “Don’t ask, don’t tell” dont 627 rien que pour l'année dernière.
Aaron Belkin, qui a étudié les effets de la politique "Don’t ask, don’t tell" à l'Université de Californie et qui est à l'origine de l'appel des 104 officiers, considère que la façon dont Obama traitera ce dossier sera "le premier test du nouveau président sur les droits gays". src e-llico
Plus de 100 généraux et amiraux à la retraite ont appelé à la suppression de la politique dite "Don’t ask, don’t tell" qui stipule que les homosexuels ne peuvent ouvertement servir dans les rangs de l'armée américaine. Une façon de se rappeler au bon souvenir du président Obama et à son équipe de transition.
Cet appel émanant d'ex-militaires de haut rang intervient alors que la nouvelle administration du président élu Barack Obama est en train d'être mise en place et que ce dernier a fait savoir que la réforme de la politique d'intégration des homosexuels dans l'armée ne faisait pas partie des "priorités" de son gouvernement qui entrera en fonction fin janvier.
L'annulation de la doctrine "Don’t ask, don’t tell" reste pour autant une des promesses de campagne d'Obama et elle figure en bonne place dans la liste des projets affichés du nouveau président comme on peut le voir sur le site Internet mis en place après l'élection.
Toutefois, Barack Obama a toujours pris soin de préciser que cette réforme prendrait du temps et nécessiterait une concertation avec la hiérarchie des forces armées américaines avec laquelle la nouvelle administration voudrait arriver à un "consensus".
Pour Obama, les seules valeurs à prendre en compte pour être soldat doivent être "le patriotisme, le sens du devoir et la volonté de servir son pays".
C'est ni plus ni moins ce que revendiquent les militaires à l'origine de l'appel de ce début de semaine.
“Comme c'est le cas en Grande-Bretagne, en Israël et dans d'autres nations qui autorisent les gays et le lesbiennes à servir ouvertement, nos membres sont des professionels capables de travailler en commun en dépit de leurs différences de race, de genre, de religion et de sexualité”, écrivent les officiers.
Pour l'heure, Tommy Vietor, le porte-parole de l'équipe de transition de Barack Obama, s'est refusé à commenter cet appel.
L'amiral quatre étoiles en retraite Charles Larson, père d'une fille lesbienne et signataire de l'appel, a indiqué dans une interview qu'il estimait que l'échec de Clinton avec la politique "Don’t ask, don’t tell" avait été d'imposer cette doctrine - qui se voulait un progrès - sans se soucier de changer la "culture" militaire. L'amiral conseille à Obama de prendre le temps de travailler avec le Pentagone, mais souhaite que ce chantier soit ouvert rapidement.
"Il y a quantité de questions prioritaires, notamment économiques, admet-il, mais j'espère que ce thème fera partie des priorités dans le domaine des questions liées aux personnes".
L'appel des 104 officiers vient s'ajouter à celui de 28 autres qui avaient fait la même démarche l'an passé.
Ses signataires estiment à près d'un million le nombre de vétérans gays et lesbiennes et à 65.000 ceux servant actuellement dans l'armée américaine.
12.340 personnes auraient été renvoyées de l'armée entre 1994 and 2007 pour avoir violé la règle du “Don’t ask, don’t tell” dont 627 rien que pour l'année dernière.
Aaron Belkin, qui a étudié les effets de la politique "Don’t ask, don’t tell" à l'Université de Californie et qui est à l'origine de l'appel des 104 officiers, considère que la façon dont Obama traitera ce dossier sera "le premier test du nouveau président sur les droits gays". src e-llico