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29 avril 2010 4 29 /04 /avril /2010 20:10

http://www.e-llico.com/img/jlbvign.jpgJean Le Bitoux sera incinéré au crématorium du Père Lachaise vendredi 30 avril, à 10h20. E-llico publie un hommage d'Hervé Chevaux qui a co-écrit avec lui "Citoyen de seconde zone", un ouvrage où il livrait ses souvenirs.
Hommage à Jean Le Bitoux par Hervé Chevaux

Jean aurait souri à tous ces hommages qui pleuvent sur lui qu’il avait coutume d’appeler "ma pomme".

J’ai été intellectuellement très proche de lui pendant quelques années au cours desquelles nous avons co-écrit, avec Bruno Proth, "Citoyen de seconde zone".
A sa sortie en 2003, isolé dans une critique globalement positive, un éditorial du magazine Têtu avait rebaptisé cet ouvrage "histoires de seconde zone" et réduit la vie de Jean à des "problèmes de fin de mois et d’alcoolisme".

Le choix même de Jean d’une écriture à trois voix et d’un récit autobiographique entremêlé d’analyses historiques et sociologiques démontrait pourtant que son ego était moins démesuré que celui de tant de gays et que son propos était de restituer son itinéraire personnel dans une histoire plus globale.

Ayant interviewé une vingtaine de ses anciens collaborateurs, j’ai été frappé par leur unanimité à le considérer comme brillant.
Jean était une forte personnalité, appartenait à cette catégorie de personnes qui sont des locomotives et, à ce titre, il laissait rarement indifférent, suscitant autant de haines tenaces que d’amitiés indéfectibles.

Pour l’avoir côtoyé de près, j’étais assez fasciné par sa résistance, par sa capacité à vivre en dormant peu, travaillant la nuit, mangeant comme un oiseau mais buvant et fumant plus que de raison.

Il aura fini par rejoindre tous ceux qu’il a accompagnés au Père-Lachaise et dont la mémoire avait été honorée dans un article de la "revue H", une autre de ses publications dans les années 90.

On commence à se souvenir de lui comme LE fondateur du journal homosexuel emblématique des années 80 et pourtant, il n’aimait pas être considéré comme l’éternel fondateur de Gai Pied.http://embruns.net/images/gai-pied-hebdo-56.jpg

Hervé Chevaux

> Un hommage à Paris le 29 mai

Le Mémorial de le Déportation Homosexuelle organisera un hommage public à son fondateur, en présence et avec la participation de plusieurs de ses compagnons de route du monde militant.
Patrick Bloche, Député-maire du 11ème arrondissement de Paris accueillera cette cérémonie dans les locaux de la Maison Commune de l’arrondissement dans lequel résidait Jean Le Bitoux.
Cet hommage aura lieu le samedi 29 mai 2010 à 17h dans la Mairie du 11ème arrondissement de Paris qui se trouve 12, Place Léon Blum.

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13 mars 2010 6 13 /03 /mars /2010 19:50
Le chanteur s'est éteint en Ardèche samedi à l'âge de 79 ans. Retour sur la vie d'un artiste engagé, au service de tous les combats pour la fraternité, la révolte et l'idéal communiste, mais également un poète fou d'Aragon, qu'il a interprété avec talent.

Jean Ferrat, qui résidait depuis des années en Ardèche, y est décédé samedi à l'âge de 79 ans, a annoncé le sous-préfet de Tournon-sur-Rhône. «Il est décédé à l'hôpital d'Aubenas», où il avait été hospitalisé quelques jours auparavant, a-t-il précisé.





Jean Ferrat? Des chansons au drapeau rouge, diraient les uns. De grands poèmes gréés de mélodies vastes comme le cœur de la France, diraient les autres. Potemkine et La Montagne, Aimer à perdre la raison sur les vers de Louis Aragon et Un air de liberté dans lequel il croisait le fer avec notre confrère Jean d'Ormesson... Un air de Fête de l'Huma et des refrains immortels, des mots de tous les jours et tous les drames de l'Histoire convoqués au détour d'un refrain.

Jean Tenenbaum est né à Vaucresson le 26 décembre 1930, mais a grandi à Versailles. Non le Versailles des beaux quartiers, mais celui d'une famille modeste de quatre enfants. Père joaillier petit joaillier et mère fleuriste. La musique? Pas de phonographe, le concert du dimanche soir à la TSF, sa mère qui chante du lyrique léger d'une jolie voix de soprano: l'air des Clochettes de Lakmé, On m'appelle Manon...








Chimie, guitare, jazz et Aragon

La guerre arrive. Son père est juif, sa mère ne l'est pas : un jour, son père part pour ne plus revenir. A quinze ans, il quitte le lycée pour aider sa famille. Il commence en même temps des études de chimie qu'il délaisse de plus en plus au profit du théâtre et de la chanson, tendance Prévert et Kosma, répertoire à la Montand. A vingt ans, il joue de la guitare dans un orchestre de jazz, compose ses premières chansons. Il tente quelques auditions sous le nom de Jean Laroche, sans succès. L'horizon s'ouvre un peu en 1956, quand il met en musique Les Yeux d'Elsa, poème de Louis Aragon, cinq ans avant que Léo Ferré, à son tour, ne s'intéresse au poète communiste. Ce n'est pas Jean Ferrat lui-même qui «lance» Les Yeux d'Elsa, mais André Claveau, le plus populaire des chanteurs de charme du moment. Jean Ferrat, remarqué par le métier, commence à tourner régulièrement dans les cabarets de la rive gauche en s'accompagnant à la guitare. Ses chansons lui apportent surtout, à ce moment-là, de rencontrer une jeune chanteuse, Christine Sèvres, qui deviendra son épouse. «J'ai chanté sept ans avant de voir une petite lueur, nous dira-t-il plus tard. Sept ans, ce n'est rien du tout à dire, mais quand on les vit journellement, qu'il faut manger, c'est long...»

Il rencontre le complice professionnel de toute sa carrière à venir, Gérard Meys, tour à tour agent artistique, éditeur et, plus tard, patron de label discographique. Et, en décembre 1960, Jean Ferrat passe enfin à la radio: Ma môme, sur un texte de Pierre Frachet, est son premier succès. La France fredonne «Ma môme, elle joue pas les starlettes/Elle met pas des lunettes/De soleil/Elle pose pas pour les magazines/Elle travaille en usine/A Créteil.» Tout est là: l'air du temps vu du côté des gens simples, l'évidence des sentiments, le refus des chimères de l'argent et de la gloire...

Tout décolle avec Nuit et Brouillard

En 1961, Zizi Jeanmaire lui demande des chansons et l'engage en première partie de son spectacle pour six mois à l'Alhambra, son premier music-hall, pour lequel il cesse de s'accompagner sur scène à la guitare. Deux enfants au soleil (également chantée par Isabelle Aubret) contribue à l'ancrer dans l'esprit du public. Mais tout décolle vraiment à la fin de l'année 1963 avec l'album Nuit et Brouillard, qui confirme que la chanson et son public peuvent aborder tous les sujets.




Il est couvert de prix et de récompenses professionnelles, mais le plus grand succès ne tardera pas : La Montagne sort en 1964 et évoque l'Ardèche où Ferrat s'installe justement cette année-là, dans le village d'Antraigues auquel il restera toujours fidèle, au contraire des ruraux qui, dans sa chanson, cèdent à l'appel de la ville, «Du formica et du ciné (...) Pourtant que la montagne est belle/Comment peut-on s'imaginer/En voyant un vol d'hirondelles/Que l'automne vient d'arriver?»

Dès lors, il ne va pas cesser d'écrire et de publier de grandes chansons, souvent marquées à gauche. Car le fils du déporté Tenenbaum est définitivement attaché à des valeurs de justice, de fraternité et de liberté qui, un temps, le rapprochent sinon du Parti communiste, du moins de ses combats du moment. Son voyage à Cuba, en 1967, le marque profondément, comme en témoignent les chansons Santiago et Guerilleros. Mais il n'est pas toujours à son aise avec l'Union soviétique: déjà Potemkine, en 1965, est interdit de télévision en France et lui vaut l'annulation d'un voyage en URSS. La rupture sera spectaculaire en 1980 avec Le Bilan. Mai 68 le voit participer à des soirées organisées pour les grévistes à Bobino puis régler leur compte aux gauchistes avec l'incendiaire chanson Pauvres Petits Cons.

Le fou de poésie retrouve aussi Aragon en 1971. Ferrat chante Aragon se vendra en quelques mois à un million d'exemplaires, chiffre au moins doublé depuis. Et il fait d'Aimer à perdre la raison un standard de la chanson française, avant de citer encore Aragon dans La Femme est l'avenir de l'homme, autre énorme succès populaire au texte exigeant.



La grande poésie française dans la rue

En 1973, il prend la curieuse décision de ne plus donner de concerts ou plutôt il n'en prend pas la décision. «Je me disais que j'arrêtais un ou deux ans. Je ne pensais pas arrêter définitivement. D'ailleurs, je n'ai pas arrêté définitivement. Mais le temps a passé. Quand je faisais un nouveau disque, tous les quatre ou cinq ans, j'avais un an de travail pour voir les journaux, faire des émissions, la promotion dans les autres pays d'expression française. Puis je soufflais et il me fallait deux ou trois ans pour réécrire un nouveau disque. Et je n'ai pas eu un désir de scène suffisant pour repartir.»

Ses disques sont pourtant des succès énormes, en marge du show-business, comme seize nouvelles adaptations d'Aragon en 1995. Fin 2002, nous l'avions rencontré à l'occasion de la sortie de Ferrat en scène, enregistrement réalisé en public onze ans plus tôt à l'occasion d'une émission de télévision. «Ce qui est pour moi un sujet de satisfaction, c'est d'avoir mis dans la rue des chansons issues de la grande poésie française, en particulier Aragon, nous disait-il. Et je l'ai fait à l'encontre de tout ce qu'on me disait et de tout ce qu'on entend encore chez les gens de radio, chez les gens de ce métier dégueulasse, de ces marchands de merde qui tiennent aujourd'hui les propos qu'on me tenait à cette époque: «Oh! C'est bien ce que vous faites, c'est beau, mais ça n'intéressera personne. C'est pour un petit cabaret de la rive gauche...» Et moi, j'ai prouvé le contraire. Et ces connards, vous croyez que ça leur a servi de leçon? Non, on entend la même musique: ça c'est pour les jeunes, ça c'est pour les moins de quinze ans, les jeunes beurs, les jeunes blacks, les jeunes citadins...»








S'il lui arrivait encore de monter en ligne, ce n'est plus en mettant son nom au bas de pétitions politiques, mais en défendant, de prises de positions dans la presse en tables rondes dans les festivals, cette chanson française que l'on commence à appeler «classique». Mais quand on lui demandait quand il comptait sortir un disque de nouvelles chansons, il répondait: «Il faut que je me mette au turbin.»

Jean Ferrat avait apporté son soutien à la liste présentée aux élections régionales par le Front de Gauche en Ardèche.src le figaro musique
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8 mars 2010 1 08 /03 /mars /2010 13:38
Patrick Topalof est mort
Le vieux complice de Sim s'est écroulé en sortant de table...
Le chanteur et acteur français Patrick Topaloff, inoubliable auteur de «J'ai bien mangé, j'ai bien bu», est décédé ce dimanche à Paris d'une crise cardiaque à l'âge de 66 ans, selon ses proches.
Selon l'attaché de presse de la tournée «Age tendre et têtes de bois», à laquelle l'artiste participait, Patrick Topaloff s'était encore produit samedi soir à Chalon-sur-Saône. «Il s'est effondré en sortant de table ce midi», a précisé Fabien Lecoeuvre.

Il rejoint Sim, son complice de toujours





Comique, Patrick Topaloff était aussi chanteur, et avait interprété «Où es ma chemise grise», une parodie de Grease en duo avec feu Sim.
Patrick Topaloff avait également tourné dans une douzaine de films, des pochades comme «La Brigade en folie» ou «Drôle de zèbre», réalisé par Guy Lux et où il partageait encore l'affiche avec son vieux complice des Grosses têtes Sim, travesti en baronne.

Plus récemment, en 2009, il apparaissait dans une fiction d'Yves Boisset pour la télévision relatant «L'Affaire Salengro». Né d'un père géorgien et d'une mère corse, se définissait comme un «délicat entremets franco-russe».

«J'ai bien mangé, j'ai bien bu»






Après des études d'histoire, il avait commencé sa carrière comme animateur sur RMC puis Europe 1, qui en fit une vedette des ondes. En 1971, une chanson écrite par Claude François remporte un succès fulgurant: «J'ai bien mangé, j'ai bien bu» lui assure les premières parties de la tournée de CloClo.

Patrick Topaloff avait connu un accident de parcours, en 1995, avec une condamnation à six mois de prison ferme dans une affaire d'abandon de famille (une pension alimentaire non versée) et en avait purgé quatre derrière les barreaux de Fleury-Mérogis, en région parisienne.

Depuis 2007, il participait à la tournée «Age tendre et têtes de bois», qui venait de reprendre samedi pour la 5e saison.
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  • : je cree ce blog pour venir faire connaitre mes idees , je suis gay et j'ai vecu une longue histoire avec un musulman, je veut ici partager des idees avec les gens du monde , chacun est le bienvenu pour laisser un com , je repondrai tjrs en donnat mon avis perso , meme si parfois je pourrais choquer certaine personne , alors apprenez a dialoguer et a etre a l'ecoute des autres , vous en ressortirez bien plus grand , bonne visite a tous
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